Spectacle « 10 ans » de l'école Sayu

Nô, démonstrations de Sabre et d’Aïki

par Masato MATSUURA, les élèves de l’école Sayu et leurs invités :

Musiciens : Frédérick Haas (clavecin), Tami Troman (violon), Myrtille Hetzel (violoncelle)

Kengo Saito (afghan rubab), Antoine Morineau (zarb, daff)

Chant : Raphaële Lannadère, Chant et tambour : Emiko Ota

Danse Orientale : Assia Guemra, Aïkido : Francis Razafimanjato

Les Pratiquants du groupe Kyudo, Paris, Dojo St-Ambroise

Réservez dès à présent votre soirée du vendredi 24 juin à partir de 20h00, pour une soirée d’exception. Nous vous souhaitons nombreux à partager ce moment de festivités !

Carreau du temple

4 Rue Eugène Spuller, 75003 Paris

Entrée : 10 euros en prévente
contact@deuxspirales.fr

 

« Décidément, c'était ici à Paris, France, que l'école a été fondée, une école qui diffuse un art basé sur la tradition japonaise pour le monde actuel. Lorsque que j'ai appris l'art du sabre au Japon, à un certain moment, j'ai commencé à me demander si les techniques que j’apprenais étaient les mêmes que celles des anciens maîtres du 16ème siècle, car je ressentais un manque de fluidité. Et la réponse fut non. Même si les formes se transforment à travers les différentes générations, j’aperçois souvent une interruption totale au coeur de l’enseignement. Tradition, transmission, traduction, transformation, trahison. (Bien sûr, je ne pense pas que toute la tradition d’aujourd’hui soit trahison, mais il faut au moins connaître ce risque.) Ainsi, je suis parti à la recherche des méthodes et techniques disparues dans le passé, car je reste convaincu que c’est utile pour les gens d'aujourd'hui. C'est le parcours de l'école même.

Comment s’enracine-t-on dans la terre? Comment peut-on marcher comme le courant de l'eau? Comment transforme-t-on l'instrument en un éclair ? Comment bouge-t-on, tel le vent ? Comment disparaît-on devant l'adversaire? Tout simplement, une recherche de la liberté absolue du corps et de l'esprit. Pour cela, j’ai dû scier mon art pour le reconstruire. D'abord, la langue française m’a été très utile pour analyser et reconstruire ce que j'ai appris. Le japonais est une langue intuitive qui est forte pour saisir la totalité, mais elle n’est pas un outil pour scier. De plus, dans notre culture cela ne se fait pas vraiment d'analyser la ''Tradition''.

Ensuite, grâce à mes rencontres avec des artistes, des chercheurs, des monuments, des textes, les arts d'ici, j'ai commencé à m'apercevoir de l'origine de nos arts. Je me suis bien rendu compte que l'origine des arts japonais était issue de la culture ancienne égyptienne, gréco-romaine, descendant par la route de la Soie. Mon chemin se préoccupe de remonter cette Route avec nos arts qui ont été conservés et raffinés au terminus du Grand-Orient. A la quête des techniques originelles, j’ai à coeur de traverser les pays et le temps. Avant tout, un profond respect pour la culture que le peuple français possède, elle a vraiment aidé l'école. J'ai de la chance de vivre dans ce pays de culture. Pour cette soirée, je tiens à remercier mes invités, artistes, qui m'ont donné cette inspiration, qui m’aident à développer un art actuel grâce à l'échange de nos expressions. Et surtout j’aimerais remercier mes élèves, ceux qui partagent ma recherche, mon voyage vers les origines. Grâce à eux, je reconnais mon art et je peux continuer ma Voie. Enfin merci à vous tous d'être là pour partager ce moment exceptionnel. »

Masato Matsuura